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1984 (Nineteen Eighty-Four) est le plus célèbre roman de George Orwell, publié en 1949.

1984 est communément considéré comme une référence du roman d’anticipation, de la dystopie, voire de la science-fiction en général. La principale figure du roman, Big Brother, est devenue une figure métaphorique du régime policier et totalitaire, de la société de la surveillance, ainsi que de la réduction des libertés. En 2005, le magazine Time a d’ailleurs classé 1984 dans sa liste des 100 meilleurs romans et nouvelles de langue anglaise de 1923 à nos jours, liste où se trouve La Ferme des animaux, autre fameux roman d’Orwell.

Il décrit une Grande-Bretagne trente ans après une guerre nucléaire entre l’Est et l’Ouest censée avoir eu lieu dans les années 1950 et où s’est instauré un régime de type totalitaire fortement inspiré à la fois du stalinisme et de certains éléments du nazisme. La liberté d’expression n’existe plus. Toutes les pensées sont minutieusement surveillées, et d’immenses affiches sont placardées dans les rues, indiquant à tous que « Big Brother vous regarde » (Big Brother is watching you).

Résumé

Le monde en 1984 selon George Orwell. Le territoire contrôlé par l’Océania est représenté en rose. Le territoire d’Eurasia est en mauve et celui d’Estasia en vert. Les territoires en jaune sont ceux qui sont revendiqués par les trois puissances.

L’histoire se passe à Londres en 1984, comme l’indique le titre du roman. Le monde, depuis les grandes guerres nucléaires des années 1950, est divisé en trois grands « blocs » : l’Océania (Amériques, îles de l’Atlantique, comprenant notamment les îles Anglo-Celtes, l’Océanie et Afrique australe), l’Eurasia (reste de l’Europe et URSS) et l’Estasia (Chine et ses contrées méridionales, îles du Japon, et une portion importante mais variable de la Mongolie, la Mandchourie et du Tibet) qui sont en guerre perpétuelle les uns contre les autres. Ces trois grandes puissances sont dirigées par différents régimes totalitaires revendiqués comme tels, et s’appuyant sur des idéologies nommées différemment mais fondamentalement similaires : l’Angsoc (ou « socialisme anglais ») pour l’Océania, le « néo-bolchévisme » pour l’Eurasia et le « culte de la mort » (ou « oblitération du moi ») pour l’Estasia. Tous ces partis sont présentés comme communistes avant leur montée au pouvoir, jusqu’à ce qu’ils deviennent des régimes totalitaires et relèguent les prolétaires qu’ils prétendaient défendre au bas de la pyramide sociale.

À côté de ces trois blocs subsiste une sorte de « Quart-monde », dont le territoire ressemble approximativement à un parallélogramme ayant pour sommets Tanger, Brazzaville, Darwin et Hong Kong. C’est le contrôle de ce territoire, ainsi que celui de l’Antarctique, qui justifie officiellement la guerre perpétuelle entre les trois blocs.

Contexte

1984 s’inspire d’un ouvrage de l’écrivain russe Ievgueni Zamiatine intitulé Nous autres et paru en 1920. Lui aussi donne la description d’une dystopie totalitaire. Il emprunte aussi énormément à La Kallocaïne, dystopie de la Suédoise Karin Boye, publié en 1940, qui pose le problème de la confiance, de la délation et de la trahison des proches dans un régime totalitaire.

Parabole du despotisme moderne, conte philosophique sur le pire xxe siècle, le totalitarisme orwellien est très clairement inspiré du système soviétique, avec son Parti unique, son chef tutélaire objet d’un culte de la personnalité, son régime d’assemblée, sa confusion des pouvoirs, ses plans de productions triennaux, son militarisme de patronage, ses parades et manifestations « spontanées », ses files d’attentes, ses slogans, ses camps de rééducation, ses confessions publiques « à la moscovite » et ses affiches géantes. On peut aussi y voir des emprunts au nazisme, au fascisme et au stalinisme.

Orwell était et restait un homme de gauche d’une absolue sincérité. Avant 1984, il avait par exemple publié sur les foyers ouvriers misérables dans le Yorkshire ou les chômeurs de Middlesbrough (Le Quai de Wigan). Il avait également été adhérent du Parti travailliste indépendant, parti « socialiste de gauche » et était proche des marxistes (il combat dans les milices anarchistes du POUM pendant la guerre civile espagnole). Mais c’était un socialiste « de terrain ». Si la droite conservatrice était évidemment son adversaire politique, il était fort exigeant à l’égard de la gauche. Il avait ainsi cruellement raillé dans un de ses premiers romans (Et vive l’Aspidistra !, à travers le personnage ridicule de Ravelston) une certaine « gauche » fort loin de la réalité sociale et matérielle du monde ouvrier. Il craignait autant la « gauche morale » satisfaite, qu’il soupçonnait de faire le lit du totalitarisme (à travers le conférencier « anti-Hitler » ridicule de Un peu d’air frais) dès 1938. Enfin, il détestait certains communistes, a fortiori « de salon », et méprisait par exemple Jean-Paul Sartre. La misère matérielle restait pour lui la misère matérielle, que le « Parti » soit au pouvoir ou que ce soit les « capitalistes ». Il n’y a aucun doute donc, contrairement à ce que l’on croit parfois, sur ses convictions socialistes très profondément anti-autoritaires, et Orwell acceptait mal d’être récupéré par la droite, ce qui a été surtout le fait de l’accueil nord-américain de 1984.

Certaines autres particularités de la découpe du Monde dans 1984 sont également un reflet des inquiétudes d’Orwell. Ainsi dans le roman, les États-Unis sont censés faire eux aussi partie de l’Océania (qui regroupe en fait les pays anglo-saxons – voir carte). Orwell voyait dans les États-Unis, un peu à la manière des Temps modernes de Chaplin, la quintessence du monde moderne techno-maniaque qui est aussi l’un des avertissements de 1984.

Enfin la thèse qu’Orwell expose à travers le manifeste du « traître » Emmanuel Goldstein (Théorie et pratique du collectivisme oligarchique) suppose que le pouvoir peut employer la misère à des fins politiques : Goldstein attribue les pénuries sévissant sous l’« angsoc » à une stratégie délibérée du pouvoir plutôt qu’à un échec économique.

Certains intellectuels ayant connu le régime stalinien, comme Czeslaw Milosz, s’accordent pour saluer l’étonnante intuition orwellienne des mécanismes politiques et psychologiques du totalitarisme quand bien même Orwell ne l’a pas connu. A contrario Alexandre Zinoviev montre qu’Orwell « s’est trompé » et que « le tableau dépeint est faux » : « en réalité, Orwell n’a pas prédit la société post-capitaliste future, mais simplement exprimé comme nul ne l’avait fait auparavant la peur qu’a l’Occident du communisme. »

SOURCE : Wikipedia

Les cent livres du siècle est un classement français des livres considérés comme les cent meilleurs du xxe siècle, établi au printemps 1999 dans le cadre d’une opération organisée par la Fnac et Le Monde. « 1984 » de George Orwell y est classé à la 22ème position.