Plupart du temps de Reverdy. Parce qu’on dirait des chansons d’aujourd’hui.
ARNAUD CATHRINE, JUILLET 2021
RÉSUMÉ DE L’ÉDITEUR
«Le poème de Pierre Reverdy, sous cette apparente mouvance, à laquelle la disposition typographique et la diction hachée concourent, devient une sorte de piège immobile. Voire : une bouche disposée à recevoir le langage, un creux tourné vers ce qui pourrait l’emplir, une trace guettant qui – ou quoi – serait capable de l’assumer. Il y a là, répétée sans cesse – et c’est peut-être cela, cette attente, que le poète lui-même nommait la monotonie de ses pièces –, non pas une quête, mais une disposition passive prête à se refermer, à épouser, à prendre. Reverdy est lui-même une façon d’appel muet, un effort gigantesque du silence vers la parole : sa rapidité, c’est le moment où la flèche est immobile au centre de l’arc bandé. C’est un veilleur inlassable. La citadelle est délabrée. La ville désertée croule sous l’hiver.»
Hubert Juin.
Source : Gallimard